Petro : le Kremlin aurait aidé le Venezuela à lancer sa crypto-monnaieSelon le Time Magazine, le Venezuela aurait bénéficié des conseils et du soutien des autorités russes dans le cadre du développement et du lancement de sa crypto-monnaie, le Petro. “Un partenariat à moitié dissimulé” En citant des sources anonymes proches de ce “partenariat à moitié dissimulé” entre les dirigeants vénézuéliens et russes, le Time rapporte […]
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Selon le Time Magazine, le Venezuela aurait bénéficié des conseils et du soutien des autorités russes dans le cadre du développement et du lancement de sa crypto-monnaie, le Petro.
“Un partenariat à moitié dissimulé”
En citant des sources anonymes proches de ce “partenariat à moitié dissimulé” entre les dirigeants vénézuéliens et russes, le Time rapporte que le Kremlin aurait aidé le Venezuela à lancer sa crypto-monnaie, le Petro.
Sa création avait été annoncée en décembre dernier par le président Nicolás Maduro, qui souhaitait permettre au pays de s’émanciper des sanctions économies auxquelles il est confronté. Le 20 février, le dirigeant avait officiellement lancé la phase de prévente de cette ICO très controversée, mettant ainsi en vente 38,4 millions de tokens.
Publié hier, l’article du Time met en lumière deux individus de nationalité russe, en liens étroits avec de grandes banques, qui auraient conseillé M. Maduro tout au long de la mise en place du projet. Denis Druzhkov et Fyodor Bogorodsky étaient d’ailleurs assis au premier rang de la conférence au cours de laquelle avait été annoncé, le mois dernier, le lancement du Petro. Et ils auraient été chaleureusement remerciés par le président pour “leur soutien au combat contre l’impérialisme américain”, précise le journal.
“Sur les deux russes qui ont également signé des accords avec le gouvernement pour aider à développer le Petro, Denis Druzhkov, CEO de la société Zeus Trading, s’était vu infliger une amende de 31 000 dollars, et avait été interdit de spéculer pendant trois ans sur le Chicago Mercantile Exchange, suite à des activités frauduleuses liées à des échanges de contrats à terme” peut-on lire dans les conclusions d’une enquête menée par l’Associated Press.
“L’autre, Fedor Bogorodskiy, vit en Uruguay et a été présenté par le gouvernement comme étant le directeur d’une société, Aerotrading – dont le site ne se compose que d’une page d’accueil, sans aucune information relative à sa société”.
“Le meilleur moyen de contourner les sanctions”
“D’après le dirigeant d’une banque publique russe, des conseillers du Kremlin ont supervisé l’initiative du Venezuela, et le président Vladmir Poutine a donné son accord l’année dernière”, ajoute l’article du Time.
Et voici ce que ce même dirigeant aurait déclaré :
“Des individus proches de M. Poutine lui ont indiqué qu’il s’agissait du meilleur moyen de contourner les sanctions. Voici comment toute l’affaire a démarré”.
Si le Kremlin n’a pas souhaité répondre aux sollicitations du Time, le ministère des Finances lui a toutefois indiqué “qu’aucune des autorités financières russes n’ont été impliqués dans le développement ou le lancement du Petro”. Le gouvernement vénézuélien n’a pas non plus souhaité répondre au magazine.
Ces révélations interviennent au lendemain de la signature d’un décret présidentiel par Donald Trump, qui interdit aux entreprises et aux citoyens américains d’acheter du Petro, ou de spéculer sur les évolutions de son cours.
De son côté, M. Maduro ne se cache pas de l’amitié qui le lie au président Poutine. Il s’est félicité cette semaine de la réélection de son homologue à la tête de la Russie :
Références : CCN, Time Magazine
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